L'inflation croissante préoccupe de nombreux investisseurs, qui cherchent à protéger leur épargne du pouvoir d'achat érosif. Alors que les prix augmentent, les rendements des investissements traditionnels peuvent sembler moins attrayants.
Dans ce contexte, une classe d'actifs devenue populaire et ayant fait ses preuves pourrait se positionner comme étant une bouée de sauvetage financière : les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). En effet, elles se présentent comme un placement alternatif anti-inflationniste, du fait de leur taux de rendement supérieur à celui de l’inflation, notamment pour certaines d’entre elles qui délivrent une distribution de plus de 5%, voire atteignant jusqu’à 7%.
Rappel sur le fonctionnement de ce véhicule de placement collectif
Les SCPI sont des parts de sociétés émises par des exploitants spécialisés dans la gestion d’un portefeuille d’immeubles diversifiés. Elles permettent aux particuliers de placer leur argent dans l'immobilier sans les tracas de la gestion directe d'un bien. Ces sociétés collectent des fonds auprès des investisseurs pour le financement des biens immobiliers qui vont constituer leur patrimoine. Ainsi, on retrouve des SCPI résidentielles qui ont vocation à réduire l’impôt sur le revenu : ce sont les SCPI fiscales. Les plus répandues sont les SCPI de rendement qui exploitent de l’immobilier professionnel : bureaux, murs de commerces, entrepôts, locaux d’activité, hôtels, et aussi des actifs acycliques tels que les murs de santé et d’éducation.
Ces immeubles génèrent des loyers qui sont collectés par la société de gestion afin d’être convertis en dividendes. Ces derniers sont redistribués à chaque investisseur porteur de parts.
L'Inflation et la perte de valeur de l’épargne
Dans un contexte inflationniste, l'argent perd de sa valeur au fil du temps. Cette perte peut s'accumuler, réduisant ainsi la capacité de l’épargne à suivre la courbe de croissance pour se valoriser.
C’est pourquoi, il est important d’investir dans des placements indexés sur l’inflation, tels que l’immobilier. Les loyers sont en effet ajustés en fonction de l’évolution des prix. À cela s’ajoute la nécessité de placer son argent dans des actifs diversifiés, et c’est aussi le cas du parc des SCPI, comme décrit plus haut. Répartir l’épargne sur une variété d'actifs peut réduire l’exposition à l'inflation et atténuer les risques liés à la dépréciation monétaire.
Les investisseurs recherchent alors des refuges pour préserver leur capital et idéalement le faire croître. Traditionnellement, l'immobilier est considéré comme une bonne protection contre l'inflation. En effet, les loyers et la valeur des biens immobiliers ont tendance à augmenter avec l'inflation, ce qui peut compenser la perte de pouvoir d'achat de la monnaie.
Les SCPI face à l'inflation : un bouclier financier ?
De ce qui précède, les SCPI se présentent comme étant une double protection contre l'inflation (indexation des loyers et augmentation de la valeur des immeubles). L'immobilier est traditionnellement considéré comme une valeur refuge en période d'incertitude économique. La valeur des biens immobiliers a tendance à se maintenir, voire à augmenter, même lorsque les marchés financiers sont volatiles.
Comme susmentionné, les SCPI génèrent des revenus locatifs qui peuvent être complémentairement réinvestis ou perçus sous forme de dividendes afin d’augmenter le pouvoir d’achat.
Diversifier son portefeuille SCPI et adopter une vision long terme : la clé de la prudence
Les SCPI peuvent offrir une protection efficace contre l'inflation, mais elles ne sont pas à l'abri des risques du marché immobilier. Comme pour tout investissement, la diversification est essentielle. Ainsi, celle-ci sera opérée à tous les niveaux : du point de vue typologique et sectoriel, sur le plan géographique et aussi en ce qui concerne la société de gestion.
Par ailleurs, toujours garder en tête que la durée de détention d’une SCPI est comprise entre 8 ans et 12 ans au moins.
